Bâle, le 10 février 2023 | En 2022, la Banque WIR dresse encore une fois un bilan très positif, avec un bénéfice de 15,7 millions de francs qui surpasse de 4,5% celui de 2021 (15,0 millions de francs). Sur ces résultats, le CEO de la banque, Bruno Stiegeler, s’exprime en ces mots: «Précisément dans ce contexte difficile marqué par les turbulences politiques et économiques, notre efficacité opérationnelle a de nouveau fait ses preuves, et nous avons de quoi en être fiers». Pour lui, c’est le fruit de la cohérence observée dans la stratégie de diversification: «Ces résultats viennent confirmer les précédents et témoignent de notre croissance fondamentalement saine. Outre le contexte de la guerre en Ukraine et de l’inflation qui en découle – le conflit ayant entraîné une hausse des prix des matières premières et de l’énergie – les banques centrales ont rehaussé leurs taux directeurs. La Banque WIR est néanmoins parvenue une fois de plus à réaliser le grand écart entre conservatisme pragmatique d’une part et prise de risque ciblée et mesurable d’autre part».
Le CEO se dit par ailleurs particulièrement satisfait de la croissance des crédits hypothécaires. En effet, le résultat de cette activité atteint 4,5 milliards de francs, ce qui inscrit la banque coopérative 100% suisse dans une progression de 6% en glissement annuel (4,2 milliards de francs en 2021). Cette croissance s’accompagne d’une politique de prises de risque qui demeure prudente et vise le long terme – une politique dont on constate les effets sur le résultat net des opérations d’intérêts (+7%, atteignant 67,8 millions de francs), qui a également profité de la dissolution de corrections de valeurs. Pour Bruno Stiegeler, c’est une preuve de plus que la Banque WIR maîtrise parfaitement ses prises de risques. Encore une fois, la Banque WIR se distingue par la robustesse habituelle de son soutien financier aux secteurs de la construction et de l’immobilier qui, à la date de clôture, se traduit par un volume de promesses de paiement irrévocables de 187,5 millions de francs pour de nouveaux financements (en hausse de 39,3% au regard de l’exercice précédent).
Augmentation des taux d’intérêt de l’épargne et prévoyance – le total du bilan atteint des sommets inédits
À 3,8 milliards, les fonds de la clientèle en francs suisses s’inscrivent dans une légère progression (+0,8%). En revanche, les crédits en monnaie complémentaire WIR ont été remboursés du fait de la phase prolongée de taux d’intérêt bas, un fait qui se traduit par une baisse des dépôts de la clientèle en CHW (-10,6%). Mathias Thurneysen, CFO de la banque, se dit satisfait de l’équilibre diversifié du refinancement en déclarant: «Encore une fois, nous sommes parvenus à augmenter le nombre d’emprunts sur lettre de gage que nous avons conclus à des conditions très attractives.»
Dans la mesure où la Banque WIR a réagi très rapidement aux relèvements des taux d’intérêt par la Banque nationale suisse (BNS) en septembre et en décembre, d’après Bruno Stiegeler, la demande relative aux produits d’épargne et de prévoyance a traversé une période de forte hausse, et il commente: «Nous avons pour ambition d’offrir les meilleures conditions possibles à nos clientes et clients, quel que soit le contexte». La prochaine hausse des taux d’intérêt, prévue pour le 1er mars 2023, est d’ailleurs déjà annoncée. Cela étant dit, pour lui, le résultat brut des opérations d’intérêts (68,3 millions de francs, +4,3%), est «très réjouissant», du fait notamment que la Banque WIR est l’un des rares établissements financiers à appliquer la méthode de calcul «Last Reset» («Period Shift») à ses opérations hypothécaires du segment des produits monétaires se fondant sur le SARON. «Les augmentations des taux d’intérêt ne sont pas facturées à notre clientèle de manière rétroactive, ce qui est synonyme d’une transparence et d’une équité accrues», précise-t-il.
Avec ces résultats, le total du bilan s’élève à 6,05 milliards de francs, en hausse de 1,2%, un nouveau record jamais atteint auparavant dans les 88 années d’existence de la Banque WIR.
Forte base de capital – solide performance de la part ordinaire
Historiquement, notre base de capital est solide. En effet, les capitaux propres au 31 décembre 2022 s’élevaient à 564,7 millions de francs, et à raison de 9,0%, la quote-part de fonds propres non pondérée est de plusieurs fois supérieure à l’exigence légale minimale de 3%. Il en va de même pour le ratio de fonds propres total qui, avec ses 16,1%, dépasse nettement les exigences régulatoires. «Dans la continuité du premier semestre, nous sommes parvenus à renforcer considérablement nos fonds propres de base sur l’ensemble de l’exercice 2022», explique Mathias Thurneysen.
Bruno Stiegeler complète en ajoutant: «Cette sécurité et cette stabilité financière confortent les investisseurs dans la confiance qu’ils portent à la Banque WIR». À la clôture de l’exercice 2022, le cours de la part ordinaire s’élevait à 465 francs et a donc progressé de 20 francs (+4,5%), et ces chiffres font abstraction du dividende supplémentaire versé. Actuellement, le titre est même coté à 470 francs, un record absolu. Le conseil d’administration proposera un dividende inchangé de 10.75 francs par titre de participation à l’occasion de l’assemblée générale (AG) prévue le 5 juin 2023. La distribution devrait à nouveau prendre la forme d’un dividende optionnel («dividende avec réinvestissement» ou «versement en espèces»), avec un rendement de plus de 2,3% sur la base du cours de clôture de l’année 2022. En outre, si les titres se trouvent dans la fortune privée, la distribution est exonérée d’impôts pour les bailleurs de capitaux.
Pour la première fois, un dividende sera également versé pour les parts sociales créés en 2022. En effet, sur la base de la modification des statuts votée à l’occasion de l’AG 2022, toutes les clientes et tous les clients de la Banque WIR peuvent désormais devenir sociétaires, et au début de l’année 2023, le nombre de sociétaires avait plus que doublé.
Assainissement des opérations de négoce – revenus extraordinaires issus des ventes
En raison des bouleversements sur les marchés mondiaux des actions et des obligations, les opérations de négoce ont occasionné des pertes d’un montant de 20,1 millions de francs. Pour autant, dès la fin du premier semestre 2022, les réserves préalablement provisionnées avec prudence ont pu les compenser, et, à la fin de l’année 2022, des réserves pour risques bancaires généraux ont déjà pu être reconstituées. En outre, au deuxième semestre, la Banque WIR a entamé une démarche de désinvestissement progressif de ses positions de négoce. «Le résultat global est ainsi plus prévisible, indique le CFO pour expliquer cette décision stratégique. En effet, notre résultat opérationnel ne sera ainsi plus influencé par la volatilité des fluctuations du marché et pourra continuer de nous réjouir année après année. Même si nos positions de négoce ont été l’un de nos facteurs de succès à long terme, leur rendement est trop bas au regard de la volatilité conjoncturelle que l’on observe actuellement. Avec cette décision, nous nous recentrons sur le cœur de notre activité.»
Même si elle s’est progressivement améliorée en fin d’année, la phase de taux bas continue d’affecter notre chiffre d’affaires en monnaie complémentaire WIR, ce qui entraîne une légère baisse du résultat des opérations de commissions et de prestations de services (-0,9%, pour atteindre 19,3 millions de francs). Dans la mesure où nous avons procédé à la cession de deux biens immobiliers au cours de l’exercice précédent, les revenus extraordinaires se sont inscrits en hausse à 9,6 millions de francs. Toutefois, ces cessions ont entraîné une augmentation de la charge d’impôts et, en raison de la perte des recettes locatives, un résultat immobilier réduit.
Puisque plusieurs projets d’envergure avaient été complètement amortis au cours de la période de référence précédente, les dépenses d’amortissement ont fortement diminué. Pour Mathias Thurneysen, la hausse des charges d’exploitation est attribuable en premier lieu à la pénurie de personnel qualifié. L’expertise se paye de plus en plus cher.
La success story des titres VIAC continue – des perspectives optimistes pour 2023
Lancée en novembre 2017, la première solution de prévoyance entièrement numérique de Suisse a été couronnée de succès et elle passe désormais à la vitesse supérieure. Fin 2022, VIAC comptait approximativement 79 000 clientes et clients (contre 63 000 en 2021) et 2,19 milliards de francs d’actifs sous gestion (contre 1,77 milliard de francs l’année précédente). Pour Bruno Stiegeler, le succès croissant de cette offre innovante se répercute tout naturellement sur l’assise financière de la Banque WIR. Déjà en 2022, VIAC se positionnait parmi les meilleurs en matière de coûts et de performances.
Il existe d’autres exemples de la cohérence stratégique de la Banque WIR en matière de numérisation et de diversification, par exemple l’étroite collaboration établie depuis 2020 avec la fintech AMNIS Treasury Services SA dans le domaine du négoce de devise en ligne à destination des PME («FX Trading»), dont le développement se poursuit encore. Les offres de produits générées par la participation de la Banque WIR à l’entreprise Vermando AG (solutions numériques pour l’intermédiation entre propriétaires immobiliers et PME artisanales) en sont encore une autre illustration.
«Notre diversification devrait nous permettre de générer des revenus supplémentaires», anticipe avec optimisme le CEO, Bruno Stiegeler. C’est dans cette optique que plusieurs projets ambitieux et porteurs ont été lancés pour 2023. «Nous voyons comme une évidence de nous montrer juste envers nos collaboratrices et collaborateurs en ce qui concerne la hausse du coût de la vie, déclare le CEO, c’est pourquoi nous avons attribué une plus large part de notre budget aux ressources humaines cette année.» Dans l’ensemble, Bruno Stiegeler s’attend à une croissance saine de la Banque WIR dans un environnement qui reste malgré tout exigeant: «La Banque WIR a pour ambition d’aller encore plus loin pour l’épargne et la prévoyance, et de renforcer sa position en tant que partenaire financier des secteurs de la construction et de l’immobilier».
Croissance robuste et saine: la Banque WIR bat ses propres records (PDF)